Qui deviendra la huitième magnifique ? 

Si vous vous intéressez aux marchés financiers et que vous lisez la presse spécialisée, vous avez très probablement entendu parlé des 7 magnifiques ou Mag 7 (en anglais). Il s’agit des sept plus grandes capitalisations boursières américaines, qui dépassent les 1000 milliards de dollars de valorisations. Par ordre de grandeur, il s’agit de NVIDIA, Microsoft, Apple, Alphabet (Google), Amazon, Meta Platforms, et Tesla.

Récemment, une petite dernière est entrée, sans faire de bruit, dans ce club très select des boites à 1 trillion, il s’agit Broadcom, qui est valorisé à 1.400 milliards de dollars, devant Tesla.

Ces géants boursiers que l’on vient de citer, dont la capitalisation dépasse les 1000 Mds$, n’ont pas atteint ce statut par hasard. Leur succès repose sur la conquête de marchés immenses, d’avancées technologiques majeures et de marges exceptionnelles.

Mais quid de la prochaine entreprise entreprise à 1000 milliards, de la huitième magnifique ?

 

#1 Netflix (NFLX) : fondateur du streaming

Netflix a été fondé en 1997, sa capitalisation boursière dépasse les 500 milliards de dollars (numéro 15 aux Etats-Unis). Le groupe a basculé vers le streaming en 2007 et est devenu pionnier du SVOD. Il compte aujourd’hui plus de 300 millions d’abonnés payants.

Après des années centrées sur la croissance des abonnés, Netflix mise désormais sur la rentabilité. Le lancement d’une formule avec publicité (moins chère pour l’utilisateur, plus rentable grâce aux annonceurs) est un pivot majeur : elle séduit déjà près d’un tiers des nouveaux abonnés.

Dotée d’un algorithme de recommandation très efficace, La plateforme continue d’investir massivement dans les productions originales (séries, films, documentaires), avec une attention particulière aux marchés locaux (Corée, Espagne, France, Inde), afin de fidéliser les abonnés et limiter la dépendance à Hollywood.

Elle se diversifie désormais dans les jeux et potentiellement le sport. Avec des marges atteignant 25% et un flux de trésorerie disponible dépassant les 7 milliards de dollars par an, c’est une véritable machine de guerre financière.

Son défi est clair : Comment assurer une croissance pérenne dans un marché ultra concurrentiel (Prime Video, Disney+, Max, etc..) alors que la pénétration du streaming atteint un palier ? Netflix parie sur la publicité et l’IA (interface intelligente et globale, ainsi recommandations améliorées) pour poursuivre sa formidable trajectoire . Sa valorisation actuelle reflète un optimisme considérable quant à son avenir.

Pour atteindre les 1 000 Md$, Netflix devra doubler sa valeur et prouver qu’elle peut devenir l’infrastructure mondiale du divertissement, et pas seulement une plateforme de films et de séries.

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#2 Palantir (PLTR) : le sorcier des données

Palantir a été fondée en 2003 avec un financement initial de la part de la CIA. Sa capitalisation boursière avoisine les 375 milliards de dollars (numéro 20 aux Etats-Unis). Acteur majeur dans l’analyse de données, Palantir sert des agences gouvernementales (CIA, FBI, armée, etc.) et des entreprises comme Airbus, Morgan Stanley ou le NHS.

En 2024, l’entreprise a atteint sa première année rentable, avec des revenus en forte hausse (≈ +29 %) et un chiffre d’affaires qui doit atteindre environ 3,75 milliards $ en 2025 (+31 %). Elle a rejoint le S&P 500 récemment, signe de reconnaissance de sa maturité financière.

Ses plateformes (Gotham, Foundry, Apollo, AIP) l’ont imposée comme une pièce maîtresse de la défense et désormais de l’IA générative. La majorité de ses revenus proviennent encore du secteur public, en particulier les agences américaines. Cela l’expose aux volatilités budgétaires, comme les récentes coupes prévues au Pentagone, qui ont pesé sur son action malgré son dynamisme. Malgré une expansion vers le secteur privé (santé, industrie, finance), la croissance commerciale tarde à combler l’écart.

Palantir peut-elle devenir la huitième magnifique ? Oui si Palantir arrive à scaler ses solutions Foundry AIP auprès d’un plus grand nombre de clients commerciaux. Attention toutefois à l’action, qui avec un PER de 360 constitue une des plus chères de Wall Street.

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#3 AMD (AMD) : le rival de Nvidia joue sa carte IA

Start-up fondée en 1969 dans la Silicon Valley, AMD a commencé son aventure avec quelques dizaines d’employés spécialisés dans la production de semi-conducteurs de pointe. Sa capitalisation boursière est d’aujourd’hui 270 milliards de dollars (numéro 29 aux Etats-Unis). AMD est le grand challenger de Nvidia.

AMD a su rattraper et dépasser Intel dans plusieurs segments grâce à son architecture Zen (CPU Ryzen et EPYC). Avec ses puces pour l’IA et le calcul haute performance (HPC), AMD s’est imposé comme un n°2 crédible derrière Nvidia, attirant l’intérêt des hyperscalers (Microsoft, Amazon, Meta). Fournisseur clé pour Sony (PlayStation 5) et Microsoft (Xbox Series X/S).

En revanche, AMD anticipe une perte annuelle de revenus de l’ordre de 1,5 milliard $ liée aux nouvelles restrictions américaines sur l’exportation de ses puces AI vers la Chine, affectant notamment les marges du deuxième trimestre 2025. Concurrence féroce dans les puces AI. NVIDIA domine largement le marché, notamment grâce à son écosystème logiciel CUDA, auquel AMD peine à répondre.

Pour arriver aux 1000 milliards de capitalisation, l’actuelle CEO, Lisa Su paraît la plus appropriée. Elle a redressé AMD (au bord de la faillite en 2014) vers une entreprise valorisée à quasiment 300 milliards de dollars. Elle est considérée comme l’une des dirigeantes les plus respectées de la tech. Sa vision long terme et sa capacité à mobiliser les équipes sont un atout majeur face à des concurrents comme Intel ou Nvidia. Contrairement à Nvidia, AMD adopte une stratégie plus ouverte (logiciels open-source, compatibilité large). Cela attire certains clients soucieux de ne pas être enfermés dans l’écosystème propriétaire CUDA.

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#4 Palo Alto Networks (PANW) : le pilier de la cybersécurité mondiale

Fondé en 2005, avec une capitalisation aujourd’hui de 127 milliards de dollars, Palo Alto Networks a été le principal développeur du premier firewall et est devenu aujourd’hui, le leader incontesté en cybersécurité. Son approche “platformization” centralise sécurité réseau, cloud et opérations dans une seule infrastructure. Cette stratégie facilite la détection et la réponse aux attaques tout en optimisant les coûts et la visibilité.

Le marché est immense : la digitalisation mondiale est indissociable de la sécurité, et PANW vise à en être le garant. L’entreprise adopte une stratégie de fusions-acquisitions agressive (comme en témoigne le rachat de CyberArk pour 25 milliards de dollars), et voit sa rentabilité s’accroître considérablement (avec un flux de trésorerie disponible en hausse de 3 milliards de dollars).

Pour atteindre les 1000 Mds$, Palo Alto devra augmenter ses parts de marchés dans la cybersécurité (marché attendu à 500 Mds$ en 2030) et consolider sa stratégie de plateforme intégrée (réseau + cloud + identité + IA), qui pourrait lui permettre de capter une part de marché de 20–25 % (aujourd’hui ~10–12 %). Le groupe devra également monétiser massivement l’IA en cybersécurité, exploiter ses acquisitions stratégiques (CyberArk) et maintenir une rentabilité élevée.

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Antoine Fraysse-Soulier est responsable de l’analyse des Marchés chez eToro. Ayant plus de quinze ans d’expérience en finance de marché (Brokers, Asset Managers), il nous a rejoint en 2019 pour partager sa connaissance et son expérience à toute la communauté eToro.

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